Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par estelle boullier peintures et collages

Exposition La condamine - Corenc (Isère) (annulée en raison des conditions sanitaires) février2021

Exposition La condamine - Corenc (Isère) (annulée en raison des conditions sanitaires) février2021

mars 2019 expositions Alter-art et Galerie du Losange (Grenoble) - Les affiches

mars 2019 expositions Alter-art et Galerie du Losange (Grenoble) - Les affiches

Ondes hypnotiques et collages minéraux par Estelle Boullier

L'artiste expose jusqu'à fin mars à la Galerie du Losange et à Alter-Art.

 

par Benjamin Bardinet

Mardi 19 mars 2019

Jusqu’à fin mars, une double occasion est offerte aux arpenteurs de galeries grenobloises de découvrir le travail d’Estelle Boullier puisque l’artiste expose simultanément à Alter-Art et à la Galerie du Losange. Délicat, son travail entremêle collages et interventions graphiques dans des compositions abstraites aux tons pastel. Si les éléments de papiers déchirés aux bords curvilignes évoquent des formes minérales, la recherche graphique réalisée a posteriori semble plutôt renvoyer au végétal – on croit parfois discerner des herbes hautes balayées par les vents dont les vibrantes ondulations sont hypnotiques.

Le regard du visiteur se promène ainsi à la surface de ces subtils arrangements : ça tombe bien, les expositions s’intitulent Jardins en résonance (au Losange) et Paysages, bribes (à Alter-Art). Deux titres qui renvoient à la nature et invitent à la promenade – une manière sympathique d’accompagner l’arrivée du printemps.


Estelle Boullier

Galerie du Losange 10 rue Condorcet Grenoble

Jusqu'au 30 mars 2019, du mar au sam de 14h à 19h

Alter-Art 75 rue Saint-Laurent Grenoble

Jusqu'au 31 mars 2019, du mer au dim de 15h à 19h

Paysages, bribes (Alter art Grenoble)
 
"Estelle Boullier propose à Alter Art des paysages entre figuration et abstraction, des « bribes » dit-elle : fragments, parcelles … ; ce sont des dessins sur papier déchirés, puis assemblés, collés, redessinés, sur une toile peinte qui les reconstruit, nous en donne une nouvelle lecture. Des formes aux lignes courbes se recréent à partir de l’interrompu, dans une traversée aléatoire. Comme des îlots secrets, des noyaux d’êtres en gestation, liés les uns aux autres par des fils qui s’évadent on ne sait où. Une «cartographie personnelle» dit l’artiste, qui veut «tisser des ponts entre présent et passé», relier «des histoires interrompues ou à venir, dans l’espoir d’un ailleurs».


Les bleus, les roses de ciel et d’eau se pastellisent, des tons vifs éclatent parfois, des noirs filent et s’enchevêtrent ; la palette se délie sur la toile et nous offre des paysages intérieurs, vibrations d’un instant perdu, recomposé. Le visiteur peut ainsi suivre ses propres chemins dans l’œuvre car «nos histoires sont mêlées les unes aux autres». Et chacun peut y voir ce qu’il veut : souvenirs perdus et recomposés, vibrations des cils d’une cellule en mouvement, brins d’herbe qui volètent à l’abri d’une dune ou simples vacillements d’une forme en voie de renaissance…

C’est un instant d’émotion que l’œuvre saisit, le maillage d’une rêverie ou d’une réminiscence ; une résonance intime investit l’espace de la toile. Instant incessamment réitéré, en de multiples variations, l’œuvre se construit face à ce qui échappe.

 

Philippe Jaccottet disait : «J’ai pu seulement marcher et marcher encore, me souvenir, entrevoir, oublier, insister, redécouvrir, me perdre»; laisser place à ce qui se dérobe, «quand la limite et l’illimité deviennent visibles en même temps», questionner le sensible, et tenter d’appréhender le monde. "
Janine Desmazières (janvier 2019)
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :