Un monde recomposé, flux et reflux

Construire,  puis déconstruire… pour reconstruire. Ce travail de recomposition est au centre de ma démarche pour aboutir à la naissance d’une cartographie personnelle, un monde recomposé en mouvement. C’est un travail intuitif nourrit de mes promenades en forêt, en bord de mer, dans les champs… et de mon histoire personnelle.

Je peins de nombreux papiers qu’ensuite je déchire ou que je découpe. Ensuite, j’assemble ces formes et redessine pour traduire ces vibrations, et créer des mondes flottants. Ces formes bougent, formes que je fais bouger, avant d’être collées. J’utilise les papiers découpés pour amener des ruptures. Essayer de capturer un peu de cette énergie, la contenir, l'interrompre, puis la libérer.

La nature est mouvement, la vie est mouvement : le vent qui fait bouger les feuilles, l’eau qui coule, le va et vient des vagues, les herbes sauvages sur la dune, le vol d’un oiseau… Il ne s’agit pas de reproduire à l’identique ce que je vois, mais de capter l’invisible, donner la sensation de paysage, dessiner ce qu’il me reste des émotions qui me traversent, frémissement léger ou flot qui nous emporte, traits qui ondulent, enchevêtrement de petites formes collées, qui s’envolent.

Compositions avec techniques mixtes, acrylique et crayons posca. Octobre, novembre 2022.